Ce travail est réalisé pour la deuxième année consécutive (voir fiche n° 64120), avec la coopération de la direction des études de l’ACOSS-URSSAF, dans le cadre du Centre national d’animation et de ressources Social, Médico-social, Santé, porté par l’UNIOPSS. Il s’inscrit dans le partenariat qui unit l’UNIOPSS (et les URIOPSS) et l’association Recherches & Solidarités, depuis quatre ans.
Il vise à améliorer notre compréhension de l’action sanitaire et sociale, par la mesure de son poids économique, de ses emplois et de la diversité des acteurs privés qui la composent : au sein de ce que l’on nomme l’économie sociale (associations, mutuelles, fondations, coopératives), et, hors économie sociale, les entreprises à but lucratif.
Les salariés des associations représentent plus d’un million de personnes, dont plus de 980 000 relevant du régime général de la sécurité sociale plus de 17 000 relevant du régime agricole (voir Fiche pratique du Cnar Social n°67407). La toute récente étude de Recherches & Solidarités met à jour les constats sur la place des associations dans l’ensemble du secteur privé. Les associations affiliées au régime général représentent 29% des établissements, 61% des salariés et 59% de la masse salariale de l’ensemble du secteur privé.
Les différences sont importantes d’un secteur à l’autre : 4% des établissements, 24% des salariés, 28% de la masse salariale dans le champ de la santé ; 77% des établissements, 74% des salariés, 74% de la masse salariale dans l’hébergement médico-social ; 83% des établissements, 86% des salariés, 87% de la masse salariale dans l’action sociale sans hébergement.
La place des associations au sein du secteur privé évolue : comme l’avaient déjà montré les travaux antérieurs de Recherches & Solidarités mettant en évidence la percée des structures lucratives, la part des associations recule globalement. En masse salariale, elle passe ainsi, entre 2001 et 2011, de 81% à 74% dans l’hébergement médico-social et de 94% à 87% dans l’action sociale dans hébergement. Ce phénomène est particulièrement visible dans l’hébergement des personnes âgées (moins 10% en 10 ans pour l’hébergement social et moins 8% pour l’hébergement médicalisé), l’aide à domicile (moins 13%) et l’accueil de la petite enfance (moins 23%). D’autres acteurs du non lucratif ont une place significative et notamment les fondations et les mutuelles.
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